La structure objet de Topkapi vue par IP France
Adrien Grandcolas, dirigeant de la société Install Pompes France ou IP France, intégrateur de systèmes, répond à nos questions sur l’usage de la structure objet de Topkapi : intérêts et bénéfices pour vos applications de supervision Topkapi.
Dans quel contexte, avez-vous commencé à utiliser la structure objet de Topkapi ?
Après avoir suivi la formation initiale d'AREAL sur Topkapi et mis en œuvre nos premières applications ‘’à plat’’ c’est-à-dire sans paramétrage objet, nous avons été amenés à intervenir sur une application Topkapi réalisée par un confrère. Cette dernière était entièrement réalisée en logique structurée et mettait en lumière l'intérêt de ce type d'approche en matière de gain de temps, tant sur le développement de l'application que sur son déploiement. Mesurant l'ampleur du travail pour adopter cette approche - il y a un investissement initial assez conséquent pour un vrai gain de temps par la suite -, nous avons profité du ralentissement d’activité pendant la période COVID pour réaliser une bibliothèque d'objets structurés et graphiques qui allait nous servir pour toutes nos applications à venir.
Quels éléments contient cette bibliothèque d’objets structurés et graphiques ?
Notre bibliothèque d'objets structurés comprend un inventaire complet des équipements élémentaires que l'on retrouve dans le traitement de l'eau (pompes, vannes, capteurs en tout genre, etc.). Nous avons même poussé jusqu'au développement d'objets imbriqués permettant de proposer des objets plus complexes composés des objets élémentaires.
D’après votre expérience, quels sont les bénéfices de la standardisation avec la structure objet de Topkapi ?
Les intérêts de la standardisation sont multiples :
• Le gain de temps en développement d'application et sur son déploiement est évident. La seconde composante n'est pas à négliger même si elle est moins spectaculaire que la première, dans le sens où il faut ajuster régulièrement les modèles pour coller au besoin terrain.
• Dans la mesure où les objets sont déjà testés et éprouvés au préalable, cela évite les erreurs de saisie lors de l’instanciation des objets avec leur mise en relation avec les équipements communicants – et sur la génération des synoptiques et des séquences d'alarmes.
• La standardisation oblige les automaticiens à une certaine rigueur dans les règles de nommage et adressage des variables de façon à obtenir une base de données cohérente. Elle permet aussi de créer des habitudes pour les électromécaniciens en charge des dépannages.
• Les applications appartenant à des exploitants publics évoluent au gré des travaux réalisés sur leur territoire (création d'un poste de pompage, déploiement d'une sectorisation, etc.). Ceux-ci sont confiés à des prestataires divers et variés selon les règles des marchés publics. La standardisation des applications de supervision permet d'éviter d'obtenir au final un mille-feuille difficilement maintenable avec les différentes façons de faire des uns et des autres.
Quel est l’intérêt de cette structure objet plus particulièrement pour les intégrateurs ?
En tant qu'intégrateur, nous réalisons en moyenne deux à trois nouvelles applications Topkapi par an : notre couche métier nous permet d’être d’abord compétitif sur ces nouveaux projets. De plus l'intérêt de la logique objet prend tout son sens dès lors que l'on aborde la notion de parc installé. En effet, une fois les applications opérationnelles, il est rare qu'un exploitant soit parfaitement autonome pour gérer les évolutions dues à l'ajout ou la suppression d'ouvrages, en eau potable comme en assainissement, sans parler des évolutions de réglementation. Nous sommes donc très régulièrement mis à contribution pour faire évoluer les applications. Dans ce cas de figure et sur un parc de licences de plus en plus étendu, tous les facteurs d’optimisation de temps sont alors bienvenus : le paramétrage objet de Topkapi le permet.
