La supervision, le moteur de l’efficacité énergétique du bâtiment
La réduction des consommations énergétiques est au cœur des préoccupations de par son impact écologique, économique et social. Le secteur du bâtiment représente à lui seul 40 % de la consommation énergétique globale. Les décrets Tertiaire et BACS fixent des objectifs ambitieux de réduction mais cela ne doit pas se faire au détriment du confort des usagers. Agir alors sur l’efficacité énergétique des bâtiments permet de réduire leur consommation d’énergie à service égal.
Outre les améliorations à apporter à l’enveloppe du bâti, avec un retour sur investissement de l’ordre de 30 ans, le déploiement d’un système de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) à fort rendement énergétique permet des gains conséquents pour un retour sur investissement, lui, inférieur à 6 ans. Dans ce cadre, tout l’enjeu d’une GTB est sa capacité à opérer le suivi et la maitrise des consommations d’énergie. Comment mettre en place une démarche d’efficacité énergétique basée sur une GTB dans un bâtiment et sur quelles fonctions logicielles s’appuyer ?
Assurer le comptage énergétique par zone d’activité, par énergie et par usage
Le décret Tertiaire impose la déclaration des consommations énergétiques sur OPERAT, la plateforme dédiée sur laquelle il faut renseigner les activités hébergées, les consommations associées par type d’énergie et par usage (chauffage, climatisation, etc.). Le préalable à une démarche d’efficacité énergétique du bâtiment est donc de disposer des compteurs d’énergie nécessaires.
Un logiciel de supervision intégré à la GTB permet, entre autres, la collecte des données d’objets connectés (IIoT) de marques différentes ce qui simplifient grandement le déploiement de nouveaux compteurs à un coût réduit.
Détecter les zones, les équipements et les contextes les plus énergivores
L’étape suivante consiste à analyser l’ensemble des données de comptage collectées pour identifier les consommations les plus éloignées des objectifs fixés par le décret Tertiaire. Ces objectifs fixés par catégorie d’activité sont exprimés en kWh par m2 et sont modulables en fonction de l’intensité d’usage et des variations climatiques.
A ce stade, pour optimiser les ressources humaines et financières, il est capital que le logiciel de supervision intègre nativement, non seulement un puissant moteur de calcul mais aussi des fonctions avancées de data visualisation pour mettre en valeur les indicateurs pertinents. Des tableaux de bords graphiques et personnalisables sont une aide précieuse pour exploiter les données et construire une stratégie d’amélioration énergétique continue des installations.
En quelques clics, il doit être possible de lister les zones par ordre croissant de performance énergétique et ainsi se concentrer sur l’analyse du fonctionnement des équipements sur lesquels les gains sont potentiellement les plus forts. L’objectif de cette analyse ciblée et détaillée est aussi d’identifier les contextes responsables des surconsommations.
Mettre en place des indicateurs préventifs
La suite logique est de se donner les moyens de détecter le plus tôt possible les anomalies qui vont entrainer des surconsommations. Chaque cause de surconsommation doit faire l’objet d’un indicateur dédié et assorti de seuils d’alerte paramétrables pour accélérer progressivement les efforts d’efficacité énergétique du bâtiment. Il faut là aussi, pour améliorer l’efficacité des indicateurs, compléter l’instrumentation et enrichir les données à disposition de la supervision (prévisions météo par exemple).
Ajuster le fonctionnement des installations à l’usage réel
La gestion de l’intermittence des usages est un enjeu majeur : c’est un gisement d’économie d’énergie de l’ordre de 15 %. La supervision doit, a minima, mettre à disposition des usagers des calendriers d’occupation faciles à renseigner, via un smartphone par exemple. Idéalement, la GTB doit permettre une interruption automatique du fonctionnement des équipements énergivores en cas d’absence prolongée.
Impliquer l’ensemble des acteurs dans la démarche
Une information facile à comprendre et adaptée au périmètre de chaque acteur du bâtiment est le meilleur moyen pour que chacun participe aux efforts de sobriété. Des tableaux de bords personnalisables et publiables facilement permettent une bonne circulation de l’information et encouragent des changements de comportement durables.
Intégrer à la Gestion Technique du Bâtiment un logiciel de supervision, tel que Topkapi, possédant les fonctions appropriées – collecte de données IIoT, calcul de KPI, module intégré de tableau de bord, etc. – constitue un atout clé pour définir et mettre en œuvre une stratégie d’efficacité énergétique du bâtiment en associant chaque acteur.